Cochonnet à la pétanque (ou but)

Cochonnet et boules

Boule qui embouchonne, collée au cochonnet – © Adobe Stock

Si petit soit-il, le cochonnet ou but (ou bien encore bouchon du provençal bouchoun qui signifie « petite boule ») est le maître du jeu qui détermine à qui vient le tour de jouer au fil d’une mène et surtout celui qui marque à la fin de celle-ci.

Au cours d’une partie, il doit savoir être envoyé et se tenir ! Ses réactions lorsqu’il est effleuré, touché ou bien percuté sont particulièrement impactantes sur le jeu. Il ne peut pas se balader ou rebondir n’importe comment. C’est pourquoi les joueurs de pétanque privilégient le cochonnet en buis, un bois dense donnant au but plus de poids et donc plus de maîtrise comme moins de déplacements impromptus.

Cependant, on trouve également aujourd’hui des cochonnets autorisés par la FIPJP en résine plastique et même aimantés pouvant être ramassés à l’aide d’un lève-boules. Revue d’effectif, taille et poids règlementaires, règles officielles, théorie et pratique.

Les différents types de buts agréés FIPJP

En bois (buis ou hêtre)

Cochonnet en buis

Le but en buis est recommandé pour sa densité permettant une bonne maîtrise du lancer. Il peut être simplement utilisé brut, verni ou bien laqué. On peut également y retrouver différents logos et même des dessins. Cependant, en jouant, la peinture finit obligatoirement par s’abimer rapidement.

Le but en hêtre est moins dense et donc plus léger, moins facile à contrôler et diriger lors du lancer. Mal-aimé à juste titre, ce type de bouchon a de plus la fâcheuse manie de trop se balader sur l’aire de jeu au moindre contact avec une boule et parfois même à cause du vent.

Le cochonnet personnalisé (à partir de 3 unités)

Cochonnet personnalisé

Il est possible de personnaliser des buts gravés en choisissant sa couleur de base mais surtout en y faisant figurer le nom et la date d’un évènement par exemple, le nom d’un club et même un logo personnel ou toute autre inscription selon vos envies et votre imagination.

Chez certains acteurs, il est possible de personnaliser son cochonnet en petite et grande série. A partir de 3 pour démarrer et jusqu’à plusieurs milliers pour les grands évènements type le Mondial La Marseillaise à Pétanque, offrir un cochonnet publicitaire au nom de votre entreprise, etc.

En résine synthétique colorée et à relief, signé MS Pétanque

Cochonnet MS Pétanque

Imaginé et fabriqué par MS Pétanque, ce but en résine de synthèse offre des comportements différents au lancer comme lors de ses éventuels déplacements au cours du jeu de part sa matière et son poids plus lourd.

Bleu, jaune, rouge, vert ou encore rose, ces cochonnets MS Pétanque colorés sont teintés dans la masse et leur couleur ne s’estompe donc pas à l’usage. Ils possèdent également un relief composé de picots rappelant le premier modèle de boules Tortue de la marque.

En composite magnétique et ramassable par aimant, signé Obut

Cochonnet aimanté Obut

Breveté et créé par Obut, il est le seul but aimanté homologué par la FIPJP pour la compétition officielle à ce jour. Pour information, aucun cochonnet à la fois en bois et magnétique n’est autorisé. Encore moins ceux en métal.

Celui-ci peut donc facilement être ramassé via un lève-boule aimanté classique afin de ne pas se baisser et se fatiguer mais il offre également un comportement légèrement différent par rapport à son homologue en bois, avec notamment un rebond amoindri, et donc moins aléatoire lors du lancer.

Le cochonnet fluorescent

Pour les joutes interminables et les pétanqueurs les plus acharnés, il existe le cochonnet fluorescent (ou phosphorescent, photoluminescent), c’est-à-dire recouvert d’une peinture fluorescente, fournissant une émission lumineuse naturellement et permettant donc de mieux le voir à la tombée de la nuit et lors de parties de pétanque nocturnes.

Le cochonnet lumineux

Vous êtes à la recherche d’un cochonnet à LED ? Cela n’existe malheureusement pas encore. Néanmoins, la société Obut a inventé le « Cocholume » alias « Le cochonnet qu’on allume », un but qui n’a pas eu le succès escompté auprès des boulistes dans le milieu des années 1990.

Réglementaire à l’époque et rechargeable, la lumière était obtenue par une charge contenant le mélange de deux liquides bio-luminescents qui reproduisaient le processus naturel des lucioles pendant plusieurs heures dixit le fabricant.

Le cochonnet intelligent

Resté au stade de projet, « Go, droit au but » a été porté en 2006 par quatre doctorants grenoblois et avait remporté plusieurs distinctions (2e Prix de la catégorie Projet Innovant de la 9e édition des Doctoriales de Grenoble et 2e Prix de l’innovation des Trophées de l’Entrepreneuriat).

L’idée était de faire communiquer le cochonnet avec les boules jouées afin de savoir laquelle est la plus proche. Grâce à un système d’émetteur-transmetteur, la distance est immédiatement connue et le cochonnet change alors de couleur (en introduisant, dans ce dernier, des diodes électro-luminescentes) afin d’indiquer quelle boule prend le point. L’équipe vainqueur est donc désignée par la couleur des diodes du cochonnet.

A partir de là, d’autres supports télécommunicants avec le cochonnet étaient envisageables comme un écran d’affichage des scores pour les arbitres, pour le public, etc. Un brevet a été déposé sur cette innovation qui aurait intéressé certains acteurs de la pétanque à l’époque mais restée sans suite.

Taille et poids du but homologué FIPJP

Aussi sûrement que la Terre tourne autour du Soleil, la boule de pétanque tourne autour du cochonnet.

Élément central du jeu et donc bien évidement indispensable, il répond lui aussi à certaines caractéristiques afin d’être agréé par la FIPJP (art. 3 du règlement officiel).

Il doit être conçu en bois ou en plastique et doit respecter une taille et une tranche de poids précises :

  • Diamètre du cochonnet : 30 mm (tolérance de ±1 mm)
  • Poids du cochonnet : 10 à 18 g

A retenir que seul le modèle signé Obut est homologué parmi ceux ramassables par aimant.

But sauteur

Cochonnet qui se déplace après un tir – © Adobe Stock

Règles autour du cochonnet

Foire aux questions basée sur les articles du règlement officiel de la pétanque (.PDF) dédiés au but (dernière révision adoptée par le Comité Exécutif de la FIPJP le 04 décembre 2016) :

Qui doit lancer le but en premier ?

Les équipes tirent au sort celle qui doit jouer en premier (art. 6).

Celui qui jette le but doit-il jouer en premier ?

Non, ce n’est nullement une obligation. N’importe quel coéquipier peut démarrer la mène (art. 6).

A quelle distance envoyer le but ?

La règle impose une distance entre le cercle et le but de 6 m au minimum et 10 mètres au maximum pour les juniors et les seniors (art. 7).

A quelle distance de tout obstacle le but doit se trouver ?

Le but doit être lancé (ou posé) à 1 m de tout obstacle (mur, arbre, etc.) et de tout terrain interdit (art. 7).

A quelle distance le but devient nul après un déplacement en cours de mène ?

Lorsqu’il est déplacé à plus de 20 m ou à moins de 3 m du cercle (art. 9).

Combien d’essais a-t-on pour envoyer le but ?

Il n’y a plus qu’une seule tentative depuis la nouvelle règle appliquée à partir du 1er janvier 2017, contre trois essais auparavant (art. 7).

Que se passe-t-il lorsque le but n’a pas été envoyé de manière réglementaire ?

L’équipe adverse dépose le but à la main où elle le souhaite, dans une position réglementaire (art. 7).

Qui joue en premier sa boule après un lancer non-réglementaire ?

L’équipe qui n’a pas réussi à envoyer et placer le but de manière réglementaire doit tout de même jouer la première boule après son placement par l’adversaire (art. 7).

Combien de temps avons-nous pour lancer ou placer le but ?

Comme pour les boules, l’équipe qui jette le but dispose d’une minute (art. 21). Après un lancer non-règlementaire, l’équipe adverse doit déposer le but immédiatement (art. 7).

Que se passe-t-il si le but lancé est arrêté par quelqu’un ou quelque-chose ?

Si la course du cochonnet est stoppée par un arbitre, un adversaire, un spectateur, un animal ou tout objet mobile, celui-ci doit être alors relancé. Si il est stoppé par un partenaire, c’est alors l’adversaire qui doit le placer à sa guise (art. 8).

Que se passe-t-il lorsque le but sort du terrain ?

Lorsque le cochonnet sort du terrain accidentellement ou volontairement, qu’il est « mort », « noyé » ou encore « nul » dans le jargon officiel, la règle prévoit trois possibilités (art. 14) :

  • Chaque équipe possède encore au moins une boule, la mène est nulle
  • Aucune équipe n’a de boules, la mène est nulle
  • Une seule équipe possède une ou plusieurs boules, elle marque autant de points que de boules qu’il lui reste

Que faire lorsque le but n’est plus visible ?

Si, au cours d’une mène, le but est inopinément masqué par une feuille d’arbre ou un morceau de papier, ces objets sont enlevés (art. 12).
Si le but n’est plus visible depuis le cercle de lancement (derrière un arbre par exemple), la mène est nulle (art. 9).

Que faire lorsque le but est cassé ?

Dans ce cas, la règle indique que c’est le plus gros morceau qui est pris en compte (art. 11).

Lancer du but en théorie et en pratique

La tactique et la stratégie à adopter

Le lancer du but doit être stratégique en fonction de la nature du terrain, de ses forces et faiblesses et celles de son adversaire, de la distance de jeu estimée et du score.

Par exemple, dans une stratégie d’attaque, il sera naturellement envoyé à une courte distance plus propice au tir, entre 6 et 7 m.

Au contraire, dans une stratégie de défense ou dans le cas où il n’y a plus qu’un ou deux points à marquer pour arriver à 13 et que l’adversaire est distancé, il sera plutôt envoyé à une longue distance, entre 9 et 10 m.

La technique et l’entraînement à travailler

Il convient donc de savoir maîtriser le jet du but sur n’importe quel type de terrain : en le faisant rouler, en demi-portée ou même en portée, spécialité des joueurs de pétanque malgaches.

D’autant plus que depuis le 1er janvier 2017, le règlement officiel ne prévoit plus qu’un seul essai pour réussir un jet réglementaire et éviter que l’adversaire décide alors de l’endroit où le déposer à la main, contre trois essais auparavant avant que l’adversaire ne tente également sa chance.

Comment tenir le cochonnet pour l’envoyer ? Il est conseillé de le porter entre les bouts du pouce, de l’index et du majeur dans l’optique de contrôler au mieux la hauteur de la courbe, la force et la précision.

Afin de parfaire son jeu, des entraînements spécifiques sont toujours bienvenus permettant de prendre en considération différentes surfaces et distances de jeu.

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